Les artistes :
Ian De Toffoli • Auteur associé
Ian De Toffoli est un écrivain, dramaturge et universitaire, dont les pièces, jouées, primées et publiées dans plusieurs pays, exploitent des thématiques sociétales et politiques, brouillent les frontières entre récit, documentaire et drame, tout en oscillant entre un univers qui garde vive les forces imaginaires du mythe et un art théâtral proche de celui du conteur. Il a été auteur en résidence au Théâtre des Quartiers d’Ivry – Centre Dramatique National du Val-de-Marne, aux Francophonies de Limoges et au Literarisches Colloquium Berlin. Ses pièces Rumpelstilzchen (17 • 18) et AppHuman (20 • 21) ont été des commandes des Théâtres de la Ville, où Ian De Toffoli prend également en charge un nombre d’activités complémentaires, comme les introductions aux spectacles ou la modération de tables rondes lors des Samedis aux Théâtres. Sa dernière pièce, Léa et la théorie des systèmes complexes (23 • 24), dont la première mondiale a eu lieu au Festival des Zébrures d’automne de Limoges, et qui a été montrée au Théâtre des Capucins la saison dernière, questionne les interconnexions et conflits entre l’industrie pétrolière, la place financière luxembourgeoise et l’activisme écologiste. Léa et la théorie des systèmes complexes, dont le texte est publié aux éditions Actes Sud par la même occasion, est en tournée en France, au printemps 2025. Ian De Toffoli est actuellement en phase de recherche pour son prochain grand travail théâtral, suite logique de ce cycle de pièces politiques entamé avec AppHuman, dont il présentera les enjeux lors d’une rencontre au courant de la saison actuelle.
Myriam Muller • Metteuse en scène associée
Myriam Muller est une metteuse en scène, comédienne et réalisatrice, qui entretient une relation de longue date avec les Théâtres de la Ville. Ses mises en scène s’engagent à saisir le temps présent. Elle amène ainsi le débat social sur les planches, avec des sujets comme les violences domestiques, le suicide ou les soumissions au patriarcat. Son travail place les comédien.ne.s au centre de toutes les créations et accorde une grande importance à la choralité, s’orientant parfois vers le théâtre musical. Elle a signé les mises en scène d’une adaptation théâtrale de Breaking the Waves de Lars von Trier (18 • 19 et en tournée en France et en Belgique) ou encore de Ivanov (Tchekhov, 20 • 21), de Liliom ou la vie et mort d’un vaurien (Ferenc Molnár, 21 • 22) et, récemment, d’un tourbillonnant Songes d’une Nuit… (22 • 23) d’après Shakespeare. En 23 • 24, elle adapte une autre oeuvre cinématographique, Elena, d’après le scénario d’Oleg Neguine et Andreï Zviaguintsev, une pièce qui ausculte les confrontations ancestrales entre sexes et entre générations de façon implacable et qui partira ensuite en tournée en France et en Belgique. En 24 • 25, elle reviendra aux Théâtres de la Ville avec une reprise de Songes d’une Nuit… en début de saison et une tournée française au printemps avec Elena.
Renelde Pierlot • Metteuse en scène associée
Metteuse en scène, conceptrice et comédienne, Renelde Pierlot signe avec Voir la feuille à l’envers (18 • 19) sa première mise en scène pour les Théâtres de la Ville. À ce triptyque immersif et déambulatoire autour de la thématique des occultés de la sexualité suit le projet pluridisciplinaire autour des rites funéraires Let Me Die Before I Wake (21 • 22), réalisé en collaboration avec United Instruments of Lucilin. En 22 • 23, elle monte Mettre au monde, une création portant sur la gestation pour autrui (GPA). Convaincue que le théâtre a le pouvoir de contribuer au changement, Renelde Pierlot aborde sur scène des sujets en résonance avec des questions de société. Elle base son travail sur la récolte de témoignages et la documentation, mais transforme la matière première en un univers protéiforme, onirique et décalé. En 23 • 24, elle signe la mise en scène de la pièce Léa et la théorie des systèmes complexes de Ian De Toffoli qui sera en tournée au Théâtre des Quartiers d’Ivry – Centre Dramatique National du Val-de-Marne et à la Comète de Châlons-en-Champagne lors de la saison 24 • 25.
Elisabeth Schilling • Chorégraphe associée
Figure montante de la danse contemporaine européenne, Elisabeth Schilling est danseuse et chorégraphe. Dans ses projets, souvent transdisciplinaires, elle mêle la danse avec les arts visuels, le design et surtout la musique, créant des oeuvres en étroite relation avec une partition musicale. Son travail délivre un langage gestuel complexe, développé à travers de longues recherches portant sur les textures et le son. Aux Théâtres de la Ville, Elisabeth Schilling signe les chorégraphies de All d’Déieren aus dem Bësch (Elise Schmit, 21 • 22) et de Florescence in Decay (22 • 23), une exploration des métamorphoses de notre monde. Sa création Hear Eyes Move (20 • 21), un spectacle inspiré de la musique de György Ligeti et imaginé en collaboration avec la pianiste Cathy Krier la fait remarquer à l’international et est invité aux Hivernales, pendant le Festival d’Avignon 2023. Pratiquant un échange régulier avec les chorégraphes internationaux de passage au Grand Théâtre, Elisabeth Schilling a également initié en 2022 le projet participatif d’art-croisé Box of Life. En 23 • 24 et en 24 • 25, elle travaille à des projets futurs lors de résidences de recherche.
Anne Simon • Metteuse en scène associée
Anne Simon est une metteuse en scène, habituée des Théâtres de la Ville depuis une dizaine d’années. Nombre de leurs productions internes et anglophones lui ont été confiées. S’intéressant au théâtre immersif, au mélange des disciplines et à la remise en question du rapport scène-public, la metteuse en scène a pu exploiter ces différentes formes lors de pièces comme The Hothouse (Harold Pinter, 20 • 21), All d’Déieren aus dem Bësch (Elise Schmit, 21 • 22) ou Cock (Mike Bartlett, 23 • 24). Ses univers sont caractérisés par des visuels forts, des références allant de la pop culture à la science en passant par la mythologie ou les contes pour enfants,oscillant entre réalisme et abstraction. En 24 • 25, elle attaque les questions d’attentes et de conformité, cette fois avec la complicité d’adolescent.e.s. Dans la pièce immersive Lone Wolf (développée à partir d’ateliers avec des jeunes de Luxembourg et de New York), elle explore de manière ludique et absurde les mécanismes de groupe et d’exclusion que l’on retrouve dans toutes constellations sociétaires et démographiques. L’exploration de la (non-)conformité et de l’identité se poursuit dans une adaptation radicale de Spring Awakenings qui se nourrit d’une recherche intensive avec des jeunes et leur rapport à l’identité (sexuelle), la pression de performance, de liberté et de régulation / contrôle dans la société digitale.
Wim Vandekeybus • Chorégraphe associé
Wim Vandekeybus, chorégraphe et danseur belge, figure emblématique de la danse contemporaine européenne avec sa compagnie Ultima Vez, qu’il fonde dans les années 1980, est un régulier des Théâtres de la Ville. Traces (18 • 19) est présenté dans le cadre du TalentLAB – il est d’ailleurs le parrain de l’édition 2021 – et ses spectacles TrapTown et Hands do not touch your precious Me au cours des saisons 20 • 21 et 21 • 22. À ses yeux, la danse est un moyen d’expression qui reflète l’intérieur de la plupart des êtres vivants, de façon moins rationnelle que les mots et aussi insaisissable que les émotions. Wim Vandekeybus s’intéresse au côté théâtral de la danse, comme porteur d’une histoire racontée par différents moyens et dont la danse est peut-être (avec la musique) le plus abstrait, mais le plus direct. C’est cette vision de son art que Wim Vandekeybus a mise en pratique dans sa création de la saison 23 • 24, Infamous Offspring, une pièce qui mêle danse, texte, musique et cinéma sur fond de mythologie grecque. Cette saison, la compagnie Ultima Vez revient aux Théâtres de la Ville avec la création de Imprisoned Gods, du jeune danseur et chorégraphe congolais Lukah Katangila.
Alexander Zeldin • Auteur et metteur en scène associé
Incarnant le renouveau du théâtre néoréaliste et social anglais, Alexander Zeldin est connu du public des Théâtres de la Ville notamment grâce à sa pièce Beyond Caring (15 • 16), jouée pour la toute première fois en Europe au Grand Théâtre dans le cadre du TalentLAB 2016, édition dont il était l’un des parrains. Au cours de la saison 22 • 23, il présente Une mort dans la famille, sa première pièce écrite en français, coproduite par les Théâtres de la Ville, puis Faith, Hope and Charity (22 • 23), dernier volet de sa « trilogie des inégalités » entamée avec Beyond Caring. Convaincu que le théâtre a la capacité réelle de changer le monde, le dramaturge signe des pièces réalistes et documentées, retraçant les trajectoires des oublié.e.s de la société contemporaine. En 23 • 24, Alexandre Zeldin a présenté aux Théâtres de la Ville sa pièce la plus intime, The Confessions, qui raconte la vie de sa propre mère, tout en racontant l’histoire d’une époque collective, avec ses mutations et avancées, des années 1950 à aujourd’hui. En 24 • 25, Alexander Zeldin travaille à un projet futur qui prend comme point de départ le mythe grec d’Antigone.